Trophée Santé : Surgivisio, une future licorne aux ambitions mondiales

Quelles sont les causes des très bonnes performances de votre société ?

Stéphane Lavallée : Nous sommes positionnés sur un marché de la robotique chirurgicale en pleine effervescence. Nous assistons à une transformation de la chirurgie au niveau mondial, avec une demande de technologies plus précises et sûres, plus simples d’utilisation et moins invasives. Le dispositif Surgivisio répond parfaitement à ce besoin. En 2018-2019, nous avons atteint nos objectifs avec sept établissements équipés en France, en Italie et en Allemagne. Le CHU de Grenoble a été le premier en décembre 2017. Depuis, plus de 500 chirurgies ont été réalisées avec le système Surgivisio. Notre croissance est conforme à nos prévisions. Nous avons doublé notre chiffre d’affaires et nos effectifs. La société emploie aujourd’hui 60 salariés, dont une équipe R&D de 25 ingénieurs.

En 2019, vous avez démarré véritablement la phase d’industrialisation de votre technologie…

Notre levée de fonds de 10,7 M€ en 2018 nous a en effet permis d’amorcer la phase d’industrialisation. Nous sommes passés d’une usine de 150 m² en 2015, à 1 100 m² cette année. La nouvelle usine, située à Gières, emploie une dizaine de personnes. À terme, notre capacité de production sera de 50 à 100 systèmes par an.

Quelles sont vos ambitions pour les années à venir ?

Nous voulons devenir une licorne et nous en avons les moyens. Surgivisio est considérée dans le monde comme une pépite. Nous avons d’ailleurs été lauréat du concours mondial de l’innovation organisé par Bpifrance. En 2020, nous prévoyons d’attaquer le marché américain et d’ouvrir une filiale aux États-Unis. Côté innovation, de nouvelles options et extensions de notre produit seront disponibles. Dans les mois qui viennent, plusieurs grandes nouveautés devraient apparaître. 2020 sera également marquée par l’ouverture de notre centre de formation au sein duquel nous pourrons former les chirurgiens à ces nouvelles technologies. Enfin, nous allons continuer à recruter massivement. L’année prochaine, nous devrions dépasser 100 collaborateurs.
F. Combier