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Spécialisé dans la production de pièces métalliques par transformation de métal à plat (incluant l’emboutissage, son métier historique), le groupe EDM, basé à Saint-Jean-Moirans, a pris une participation minoritaire au capital de la société Arnano. Ce spin-off du CEA-Leti, créé en 2009 par Alain Rey, développe une compétence de gravure de métal à l’échelle microscopique pour des applications à haute valeur ajoutée telles que la décoration de luxe, les archives numériques définitives ou encore des composants pour les Moems, en utilisant des techniques issues de la microélectronique. Fort de trois filiales réparties entre l’Isère (EDM Sodusi, DEP Industrie) et la région parisienne (Chimic Métal), le groupe EDM (CA 2023 consolidé : 19 M€, 130 collaborateurs, dirigeant : Éric Marciano) confirme par ce nouvel investissement sa volonté d’élargir son offre dans la conception et la production de pièces métalliques. Il vise 50 M€ de chiffre d’affaires d’ici trois ans. R. Gonzalez

De la naissance d’une idée à la société technologique à succès, quel bilan dressez-vous de votre parcours ?

Mathieu Lefebvre : Le concept initial, celui de transformer une source de pollution majeure, le méthane – l’un des pires gaz à effet de serre responsable de 40 % du réchauffement de la planète – en une ressource produite de façon rentable et compétitive, remonte à 2007. C’est à ce moment-là que, chez Air Liquide, nous avons commencé à entrevoir les solutions technologiques d’épuration et de filtration du méthane, dont les unités WAGABOX® sont issues. En 2014, une petite équipe est partie du groupe Air Liquide pour fonder Waga Energy. L’incubation en mode start-up a démarré en 2015, tout comme notre première levée de fonds. Une seconde a été réalisée en 2019. En 2021, nous sommes entrés en Bourse pour financer notre développement. Car Waga Energy finance, construit et exploite les unités WAGABOX® dans le cadre de contrats à long terme avec les opérateurs de sites de stockage pour la fourniture de gaz brut. La société génère ainsi des revenus en revendant le biométhane ou en fournissant un service d’épuration, ce qui demande beaucoup de financements au démarrage.

L’entreprise a tout juste dix ans. Nous n’avons jamais dévié de notre vision de départ – transformer un gaz terriblement polluant en une énergie renouvelable. Mais l’environnement extérieur, lui, a beaucoup bougé.

Ces changements externes ont-ils joué un rôle dans le décollage de Waga Energy ?

En dix ans, les crises se sont accumulées : Covid, conflits géopolitiques, crise des énergies, du transport… toutes ont agi comme des révélateurs. Les guerres ont presque toujours été des conflits de ressources. Au XXe siècle, beaucoup d'entre elles ont été liées à une répartition inégale des énergies fossiles. Des objectifs comme la réduction de notre dépendance énergétique, des approvisionnements lointains, ou de la dépendance à certains pays, ont émergé. Cela a donné du poids aux solutions de bon sens agissant pour la préservation du bien commun. La technologie de Waga Energy, qui permet de transformer les déchets en ressource d’énergie, en fait partie. C’est ce qui nous a conduits en janvier 2024 à être sélectionnés parmi les 20 sociétés accompagnant la délégation présidentielle française au sommet économique mondial de Davos. Mais il faut travailler fort pour imposer ces nouvelles idées. Sur les thèmes du climat et de l’énergie, les fake news continuent de proliférer.

Quels effets vertueux avez-vous déjà obtenus ?

À ce jour, Waga Energy détient et exploite 21 unités WAGABOX® en France, en Espagne, aux Etats-Unis et au Canada, et une quinzaine d'autres sont en construction en France, au Canada et aux Etats-Unis. Elles représentent près de 100 millions de mètres cubes de biométhane injectés directement dans les réseaux de distribution de gaz qui desservent particuliers et entreprises. Soit l’équivalent de 100 millions de litres d’essence économisés, et l’émission de 180 000 tonnes de CO₂ évitée ­– pour donner un ordre d’idées, chaque Français représente en moyenne l’émission de 8 à 10 tonnes de CO₂ par an. Et ceci pour une technologie apparue en 2017… Nous n’avons aucun concurrent à notre niveau de performance. Une autre source de fierté : Waga Energy emploie à présent 210 collaborateurs directs. Or, chaque emploi en génère environ trois à cinq en région grenobloise. Nous avons déjà des filiales en France, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni, au Canada et aux USA (six grands contrats ont été signés aux États-Unis). Les perspectives de développement international de notre technologie, étroitement liées aux grands bassins de population, sont uniques à cette échelle dans le monde des start-up !

Quelles seront vos prochaines étapes ?

En France, les déchets stockés non dangereux représentent 20 millions de tonnes par an. Pour le monde, c’est 2 milliards de tonnes, et 3,5 milliards estimés en 2050, soit une augmentation de 70 %. L’essentiel du marché est hors de France. Il faut donc que l'on se développe rapidement là où notre impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre sera le plus important, dans un premier temps en Europe et en Amérique du Nord, ensuite en Amérique latine et en Asie. Nous avons d'ores et déjà sécurisé un chiffre d'affaires récurrent d'environ de 100 M€ par an dans les années à venir. L'objectif est de porter ce montant à 400 M€ par an en 2026, ce qui permettra d’éviter l’émission de 660 000 tonnes d’équivalent CO₂ par an. D’ici 2026, grâce notamment à la nouvelle augmentation de capital, nous élèverons les capacités de production à 24 WAGABOX® par an.

E. Ballery

Comment réduire sa facture tout en consommant mieux ? Du 15 mars au 15 avril 2024, se déroule le Mois de l’Energie, organisé par Grenoble Alpes Métropole et de nombreux partenaires (communes, Agence locale de l’énergie, Energ’Y Citoyennes…). Une cinquantaine d’évènements sont prévus pour permettre aux habitants du territoire de s’informer sur les enjeux de transition énergétique et connaître les solutions ou les dispositifs les plus appropriés. Des thématiques aussi variées que le chauffage au bois, l’autoconsommation d’électricité, la rénovation énergétique, seront abordées. Également au programme, des visites de centrales de chauffage et de copropriétés rénovées, des conférences, spectacles et jeu de rôle, quizz, ateliers, soirées thématiques … Des experts (OTE, GEG, CNRS, UGA, EPSI…) seront enfin mobilisés pour délivrer conseils et recommandations. Une initiative qui se veut un levier pour atteindre l’objectif fixé par la Métropole à l’horizon 2030 : -22 % de consommations énergétiques, +35 % d’énergies renouvelables et de récupération, -30 % d’énergies fossiles.
Plus d’informations sur le Mois de l’énergie
Le programme détaillé

Anne-Caroline Pace-Tuffery a été nommée en janvier Directrice Générale Adjointe du Crédit Agricole Sud Rhône Alpes. 
Elle était jusqu’alors directrice de IDIA Capital Investissement, entité qui regroupe les activités de capital investissement du Groupe Crédit Agricole.

Le Crédit Agricole Rhône Alpes compte plus de 2 300 collaborateurs dans la région. Il accueille notamment le Village by CA Sud Rhône Alpes à destination de start-up à potentiel.

Jérémy Foray a été nommé en janvier au poste de directeur d’établissements d’Artelia Industrie sur les sites de Grenoble et de Chambéry. Jérémy Foray a assuré plusieurs fonctions à responsabilité et de management pour les sociétés Technip, AUXITEC INDUSTRIE et AUXITEC, avant d’intégrer Artelia en 2018.

Artelia compte 8 900 collaborateurs. Présent dans plus de 40 pays, ce groupe international multidisciplinaire propose ses services de conseil, d’ingénierie et de management de projet dans les secteurs de la mobilité, de l’eau, de l’énergie, du bâtiment et de l’industrie.

Le programme de la French Tech intitulé French Tech Tremplin est né en 2019 et a déjà accompagné plus de 2 000 entrepreneuses et entrepreneurs dans le développement de start-up françaises. Il vise à promouvoir l’égalité des chances en soutenant les entrepreneurs issus de milieux sous-représentés dans l’écosystème tech pour qu’ils puissent développer au mieux leur projet.
Il regroupe deux phases d’accompagnement : la phase « prépa » et la phase « incubation ». 
La « Prépa » de la French Tech Alpes-Grenoble a pour but de donner une impulsion aux porteurs de projets dans le lancement de leur entreprise et tester leur capacité entrepreneuriale.

Certains critères de sélection doivent être respectés pour candidater à la phase "Prépa".
Les candidatures sont ouvertes du 1er février au 1er mars 2024.

Dans le cadre du plan France-Ruralités, l’État s’engage en faveur des commerces ruraux en déployant un fonds dédié de 12 M€. Ce fonds, créé en mars 2023, vise à aider les communes dépourvues d’offres de proximité à implanter un commerce multi-services ou itinérant. Seuls trois projets ont, pour l’heure, été lauréats en Isère, sur les communes de Flachères et de Château Bernard lors de la première vague, et de Quaix-en-Chartreuse lors de la deuxième vague (sur un total de 224 lauréats au niveau national, en trois vagues). La commune de Chartreuse, qui compte 925 habitants, a reçu une subvention de 50 k€ pour l’achat d’un local destiné à l’implantation d’un café-restaurant.

De nouvelles opportunités pour les start-up locales en répondant à cet appel à candidatures. Quelques critères sont à respecter (liste complète) :
-    Être une start-up du territoire Sud Rhône Alpes (Isère, Drôme, Ardèche)
-    Être immatriculé avec moins de 5 ans de développement d’activité
-    Disposer d’un produit ou d’un service innovant et d’une preuve de concept

Le Village, créé et soutenu par le Crédit agricole Sud Rhône Alpes est un accélérateur de start-up mais aussi un lieu de rencontres et d’animations. Il permet notamment pour les entreprises sélectionnées d’être accompagné individuellement, d’innover et de gagner en visibilité. 40 start-up sont déjà passées par l’accélérateur depuis son ouverture en 2017.

Les dossiers pour intégrer le Village by CA Auvergne Rhône Alpes sont à déposer d’ici le 3 mars 2024.
L'étude des dossiers sera réalisée le 29 mars par le comité de sélection.

À l’initiative de LabelVille, l’association des commerçants de Grenoble (250 à 300 adhérents) de nombreuses animations de Noël se déroulent dans l’ensemble des quartiers du centre-ville et de la Métropole. Avec une première : le lancement des cartes cadeaux, à échanger dans les boutiques volontaires. Elles permettent aux entreprises, à leurs salariés et aux particuliers également consommateurs, de soutenir le commerce de proximité en réalisant leurs achats sur place. « Il s’agit d’un chantier crucial pour nous. Nous le démarrons en test et donc encore discrètement en 2023. Mais il fera l’objet d’une communication et d’actions bien plus importantes en 2024 », annonce Emmanuel Lenoir, président de LabelVille Grenoble. Un nouveau logo, une équipe étoffée, marquent encore l’actualité de l’association de commerçants, officiellement présentée en novembre dernier.

Depuis octobre dernier, le bon d’achat local, démarré pendant le confinement pour les commerces et artisans de Saint-Marcellin, s’est élargi à la commune de Vinay, ainsi qu’à l’ensemble des commerces situé sur la communauté de communes de Saint-Marcellin Vercors Vinay. Au total, ce sont ainsi 80 commerces de tous secteurs (alimentation, fleurs, coiffure, accessoires, chaussures, optique, librairie…) qui ont adhéré au dispositif et acceptent les bons d’achat comme solution de paiement. Les entreprises, ou les particuliers, ont ainsi un moyen privilégié de soutenir le commerce local. Les bons peuvent être commandés et payés en ligne sur le site dédié. Deux solutions sont proposées : un bon d’achat mono-boutique auprès du commerce de son choix, ou multi-boutique.

www.moncoeurducommerce-smvi.fr

Bernard Nicoud a été élu, le 15 novembre, à la présidence de BTP CFA Auvergne-Rhône-Alpes, à la suite de la démission de Dominique Sabatier. Bernard Nicoud était à la tête du BTP CFA Savoie. La structure régionale réunit 11 Centres de formations d’apprentis et emploie plus de 600 personnes.

Ancienne secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée des personnes handicapées de 2017 à 2022, Sophie Cluzel a été élue, en septembre, présidente du Fonds de dotation Clinatec. Fondé à Grenoble en 2014, le Fonds Clinatec a pour objet de soutenir et développer une recherche à la croisée des mondes médicaux et technologiques, ouvrant la voie à de nouvelles thérapies et dispositifs médicaux pour des pathologies liées à des affections ou lésions neuro-cérébrales.

Jean-François Clavelier est, depuis septembre, le nouveau directeur régional Savoie Isère Mont-Blanc de la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes. Fort d’une carrière de plus de 30 ans au sein de l’établissement bancaire, il a dirigé plusieurs agences et a également été responsable des formations et du recrutement. Il occupait précédemment le poste de directeur régional Auvergne Loire. La BPAURA compte plus d’une centaine d’agences sur les territoires de Savoie, Isère, Mont-Blanc et Pays de Gex.

Nicolas Leterrier, responsable des partenariats externes-innovation et technologie chez Schneider Electric, a été reconduit, en octobre, à la présidence de la Fondation Grenoble INP. Laurent Perotin, directeur performance d’exploitation chez EDF Hydro, succède, quant à lui, à Gilles Feuillade en tant que vice-président.

C’est le montant de l’enveloppe du Fonds « Avenir Industrie Auvergne-Rhône-Alpes » destinée à aider les start-up industrielles en phase de démarrage. La Région interviendra en co-investissement avec des investisseurs privés afin de faire jouer l’effet levier. Ce fonds vise les start-up et jeunes entreprises développant des technologies novatrices de rupture, mais également les PME et TPE d’industries traditionnelles en phase de croissance, à la recherche de financements. La Région pourra investir jusqu’à 1 M€ par entreprise, le ticket moyen étant estimé à 500 k€. Depuis 2021, Auvergne Rhône Alpes Investissement a permis, grâce à l’effet levier, de participer au financement des entreprises innovantes à hauteur de 5 Md€.