Capsys se renforce par l'acquisition de Karrus
L’entreprise, spécialiste des solutions de détection pour les transports en commun, renoue avec la croissance. L'acquisition de Karrus lui permet d'élargir son offre pour la régulation du trafic routier.
En 2023, Capsys, basée à Bernin et spécialisée dans les solutions de détection des transports en commun (bus, tramways…), s’était rapprochée de NeoGLS, mais l’alliance n’a pas donné les résultats attendus. Sous l’impulsion de son directeur général, Julien Ancelin, la société a alors engagé une réorganisation en profondeur et une clarification de sa stratégie. « Nous nous sommes recentrés sur notre savoir-faire historique », résume le dirigeant.
Ce virage a permis de traverser une période délicate : le chiffre d’affaires de l’entreprise est en effet passé de 6 M€ en 2022 à 4,3 M€ en 2023. Le PME a renoué avec la croissance en 2025 avec une progression de 40 % de l’activité, soit environ 7 M€. « Pour nous, il s’agit d’une progression majeure. C’est la preuve que notre repositionnement sur nos marchés historiques était la bonne décision », se réjouit Julien Ancelin. Porté par le succès du tramway en France et à l’international (qui représente, selon les années, entre 15 et 35 % du chiffre d’affaires), le carnet de commandes de l’entreprise est déjà rempli pour 2026, avec une activité prévisionnelle d’une dizaine de millions d’euros.
Devenue experte dans la détection et la relocalisation des véhicules, Capsys conforte aussi ses positions dans la régulation du trafic. L’entreprise vient de racheter Karrus, une TPE grenobloise fondée il y a une quinzaine d’années par Denis Jacquet. La petite entreprise, qui comptait trois salariés (CA : 500 k€ à 1 M€), est spécialisée en ingénierie du trafic routier (balises, capteurs, radars…). « Elle dispose d’un vrai savoir-faire et d’un carnet clients très important. Cette fusion nous permettra d’élargir notre gamme de produits, d’accroître nos parts de marchés et de renforcer notre expertise, par exemple pour la réalisation des marchés publics », analyse Julien Ancelin.
C. Le Goff

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