Capgemini surfe sur la vague de la digitalisation

C’est l’une des entreprises emblématiques de l’écosystème grenoblois, et l’un de ses plus beaux succès. Capgemini (ex-Sogeti) a été fondée en 1967 dans le fameux immeuble en S de la capitale des Alpes. Cinq décennies plus tard, le groupe créé par Serge Kampf est devenu leader mondial des services numériques aux entreprises employant près de 300 000 collaborateurs dans le monde, et près d’un millier entre Échirolles et Montbonnot. Ce qui en fait l’un des plus gros employeurs privés de la région, et l’un des plus dynamiques en termes de recrutement.

En 2021, Capgemini Grenoble a embauché 250 personnes en CDI dans des secteurs de pointe : architecture informatique, intégration de logiciels, cybersécurité ou encore conseil en management. Plus de 60 % de ces nouveaux collaborateurs sont de jeunes diplômés issus de grandes écoles de la région comme GEM (Grenoble École de management), Grenoble INP-Ensimag, Polytech-Grenoble ou encore l’Université Grenoble Alpes (UGA).

Ce qui explique un tel rythme de recrutement ? « Le marché est là, il est demandeur, répond Jean-François Valente, directeur du site. Depuis la crise sanitaire, beaucoup de nos clients ont accéléré leur transformation digitale pour réaliser, par exemple, de la vente sur Internet, de la maintenance à distance ou dématérialiser leurs factures. C’était un mouvement de fond que l’on observait depuis quelques années, mais la crise a été un vrai coup d’accélérateur. »

Capgemini accompagne toutes les entreprises, quelle que soit leur taille – start-up, TPE-PME ou grands groupes cotés en bourse – dans cette course à la digitalisation.

Une chaire numérique responsable

Deux ans après le début de la crise, cette vague de fond ne semble pas près de ralentir : « Les clients continuent de se transformer. Il y a encore quelques mois par exemple, les professionnels se rencontraient lors de salons. Désormais, ils participent de plus en plus à des salons virtuels. L’évolution est identique du côté du grand public. Avant d’acheter un produit, nous faisons tous un tour sur Internet pour comparer les produits, les prix, etc. C’est une dynamique qui va durer. » En 2022, Capgemini Grenoble devrait donc recruter à nouveau 250 collaborateurs pour accompagner les entreprises de la région.

La transformation digitale du monde économique s’accélère également sous l’influence du dérèglement climatique et du développement des technologies bas carbone. Ainsi, Capgemini Grenoble a signé un partenariat de quatre ans avec l’INP-Ensimag pour créer et animer une chaire numérique responsable. L’enjeu est de sensibiliser les étudiants aux enjeux environnementaux du secteur numérique et d’inventer avec eux de nouveaux outils plus vertueux. Une ambition nouvelle qui « correspond parfaitement à l’identité de l’écosystème grenoblois », conclut Jean-François Valente.

Christian Le Goff