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Présences Grenoble
Start-up — Le 5 février 2018

Avec la Slate, iskn conquiert le monde !

Avec 50 000 slates vendues dans près de 50 pays, iskn remplit ses promesses. La start-up essaimée du CEA-Leti, fondée en 2014 par Tristan Hautson, Jean-Luc Vallejo et Timothée Jobert, prend son envol à l’international. Revue de projet avec Jean-Luc Vallejo, président de la société.

Iskn
De gauche à droite sur la photo : Timothée Jobert, Tristan Hautson et Jean-Luc Vallejo - © F. Ardito

Comment passe-t-on d’un démarrage de commercialisation dans la grande distribution en 2016 à une présence dans plus de 350 points de vente en France (Fnac, Darty, Boulanger, Cultura…), tout cela en moins de 18 mois ?

La recette miracle n’existe pas. Avec le recul, je peux seulement dire que nous avons essayé de franchir les étapes dans l’ordre, sans confondre vitesse et précipitation. En 2016, nous vendions encore 90 % de slates via notre site Internet, et 10 % seulement en commercialisation directe. Un an plus tard, le ratio est passé à 60 % et 40 % ! Nous avions clairement axé la priorité sur la France en 2016, en n’hésitant pas à investir du temps sur des animations organisées à nos frais pour présenter le produit dans les magasins. C’était un gage de sérieux, et les ventes ont été au rendez-vous. En 2017, nous avons reproduit la même démarche en Allemagne, au Royaume-Uni, en Belgique. Puis le MoMa (Museum of Modern Art) a souhaité signer un accord d’exclusivité pour ses trois magasins à New York, ce qui représentait déjà en volume quelques milliers de tablettes vendues fin 2017 ! En 2018, la diffusion sera encore élargie à des enseignes spécialisées aux États-Unis.

Et c’est maintenant la Chine qui bascule…

Depuis le début de l’histoire d’iskn, nous avons bien senti l’appétence de l’Asie pour notre produit et son utilité pour l’apprentissage de l’écriture calligraphiée. Mais tout a vraiment démarré en septembre, d’abord par une présence via notre propre marque sur les réseaux sociaux chinois, et un premier store iskn dans le plus grand centre commercial de Pékin. Cette visibilité a permis de nous faire repérer par l’université de Pékin et le ministère de l’Éducation. Ce dernier s’intéresse au digital pour gagner en efficience dans l’apprentissage de la calligraphie auprès des enfants. La Chine souhaite garder les outils ancestraux que sont le papier et le crayon, tout en fournissant un accompagnement personnalisé, à la maison et en temps réel, via des applications dédiées intégrant de l’intelligence artificielle. Nous nous adressons dans ce cadre à un potentiel de 150 millions d’écoliers chinois ! iskn a signé fin 2017 un partenariat stratégique avec Founder electronics, pour équiper les écoles primaires chinoises de notre technologie. Les phases de test dans les classes ont déjà démarré et devraient se poursuivre en 2018. 

La slate est-elle le seul produit à répondre à cet objectif ?

Nous avons des concurrents, dont certains établis depuis plus de 30 ans. Mais notre technologie est la seule à fournir à un crayon papier une “extension digitale”, grâce à une bague magnétique, connectée aux capteurs de la slate qui restituent à tout moment et avec une grande précision le rendu graphique du tracé. Quand nous avons été essaimés par le CEA en 2014, nous avions déjà déposé 12 brevets et, depuis, iskn les a encore multipliés par deux.

Quels sont maintenant vos projets ? Imaginez-vous de la continuité ou encore beaucoup de disruption dans vos produits ?

Le développement très fort de l’intelligence artificielle nous incite à réfléchir sur les meilleurs moyens de l’associer à nos technologies. Soit nous intégrons ces compétences, soit nous passons des partenariats ou réalisons une croissance externe pour aller plus vite dans ce domaine. Au niveau des marchés, la disruption viendra du monde de l’éducation qui s’affirme comme un fort relais de croissance. Par exemple, un continent comme l’Afrique est confronté à une croissance démographique phénoménale, sans disposer d’un corps professoral et d’enseignants en proportion. Seuls les outils digitaux peuvent ici éviter qu’il y ait une génération de perdue sur le plan de la formation et de l’éducation. Les enjeux sont majeurs…

Votre histoire n’est-elle pas typiquement grenobloise ?

Sans conteste ! Nous avons été la première start-up labellisée Giant grâce à l’essaimage du CEA-Leti et à l’incubation réalisée au sein de l’institut de l’entrepreneuriat de GEM. Nous sommes partie prenante de French Tech in the Alps, et même si je ne suis pas grenoblois d’origine, cela fait 17 ans que je vis ici. L’écosystème de R&D, de formation, d’industrialisation, forme une véritable Silicon valley française, que nous avons fait découvrir notamment à notre investisseur Pascal Cagni, ancien directeur d’Apple Europe, qui a depuis misé sur d’autres technologies locales.
E. Ballery

Infos clés

  • Activité : conception, développement de tablettes graphiques et applications de dessins
  • CA 2016 : 2,7 M€ (+ 400 % par rapport à 2015)
  • CA prévisionnel 2017 : 8 M€ (+ 300 %)
  • 38 collaborateurs en janvier 2018 (prévision de doubler l’effectif en 2018)

A savoir

  • De la cible professionnelle au secteur ludoéducatif, notre gamme de slates est toujours plus large.
• 2010 : rencontre des trois fondateurs au CEA-Leti et démarrage du projet. 
• 2013 : campagne de crowdfunding sur Kickstarter ; l’objectif initial fixé à 35 000 $ dépasse 350 000 $ en 30 jours.
• 2014 : création de iskn.

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