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Présences Grenoble
Hôtels et hébergements — Le 28 mai 2025

Le thermalisme diversifie ses sources de revenus

Face à l’augmentation des coûts et à de nouvelles attentes de la clientèle, les stations thermales iséroises se réinventent. Investissements massifs et diversification de l’offre visent à construire un modèle plus durable.

Charles Beaujean, directeur de la station thermale d’Uriage.
Charles Beaujean, directeur de la station thermale d’Uriage © E. Tolwinska

Les stations thermales d’Allevard-les-Bains et d’Uriage-les-Bains adaptent leur modèle économique pour séduire une clientèle plus large et faire face à l’augmentation des charges, notamment énergétiques. Si les cures médicales sont majoritaires, le bien-être et la montée en gamme hôtelière deviennent ainsi des leviers essentiels de croissance. 

Malgré une prise en charge de 65 à 70 % par l’assurance maladie, une cure conventionnée reste coûteuse pour les patients : entre 1 100 € et 2 000 € de frais annexes (hébergement et repas) pour une durée de 18 jours. Les deux stations développent donc des offres complémentaires en vue d’attirer une clientèle plus diversifiée. Elles proposent des mini-cures santé, sans prescription médicale, ainsi qu’une offre de soins liés au bien-être, pour lesquelles la demande est croissante en France (+ 8 % à 12 % par an depuis 2 015 selon Atout France).

Propriété de la SET Allevard, les thermes d’Allevard sont réputés depuis le milieu du xixe siècle pour le traitement des affections rhumatologiques ou des voies respiratoires. Un atout que Laura Landry, directrice de la station allevardine depuis 2022, souhaite remettre en avant à travers une offre de cures santé et bien-être d’une durée de six jours. L’application Respirelax, développée en 2012 par les Thermes d’Allevard pour aider à la gestion du stress via la cohérence cardiaque et récemment enrichie de nouvelles fonctionnalités, s’impose comme un outil efficace. Les cures thermales conventionnées s’avèrent être la principale source de revenus pour la station, qui a accueilli plus de 3 600 curistes en 2024 (objectif 3 800 en 2025). Les mini-cures santé comptent pour 136 k€ par an, et le spa 160 k€, sur un chiffre d’affaires total de 3M€.

À Uriage-les-Bains, « les curistes ainsi que les clients du spa viennent à 90 % de Grenoble. La proximité de la métropole positionne Uriage comme un spa urbain », considère Charles Beaujean, directeur du Grand Hôtel et des Thermes d’Uriage, propriétés du groupe Puig. Le responsable prévoit l’accueil de 4 300 curistes cette année et 4 500 en 2026, venant bénéficier des bienfaits des eaux uriageoises pour le traitement des affections dermatologiques, ORL et rhumatologiques. Les cures médicales représentent 75 % de l’activité, dont les mini-cures thermales thérapeutiques d’une durée de 6 à 12 jours. Les 25 % restants désignent les soins liés au bien-être, une part en progression et à la réputation boostée par la marque de soins cosmétiques Uriage. 

Dépenses énergétiques et investissements

Les thermes d’Allevard, dont les dépenses en électricité et chauffage (au bois, urbain) s’élèvent à 378 k€ par an, ont vu leur facture « augmenter de 30 % en 2024. Nous avons renégocié les contrats afin de revenir à des valeurs comparables aux années précédentes, car le coût de l’énergie représente environ 30 % des charges », explique Laura Landry. À Uriage, la facture s’élève à 200 k€ par an (gaz et électricité).

Les deux stations investissent pour rester compétitives et faire face à cette augmentation des charges. À Allevard, un plan de rénovation énergétique d’au moins 1 M€ est prévu sur 3 à 5 ans pour les thermes, en plus des 200 à 300 k€ investis chaque année pour la maintenance. La SET Allevard a engagé 6 M€ dans l’acquisition et la rénovation de l’Hôtel du Parc, qui deviendra un 4 étoiles en 2026. À Uriage, 2 M€ ont été investis en 2024 dans une aile de soins, avec 2 M€ supplémentaires programmés d’ici 2027, avant un lifting complet de l’hôtel estimé à 7 M€ (2027-2028). « Une réflexion est en cours sur un autre système de chauffage avec une chaudière à bois broyé alimentée par les ressources de nos domaines forestiers à proximité », confie Charles Beaujean.

A. Fourney

Infos clés

Cures, mini-cures thermales thérapeutiques et spa thermal

CA des thermes d’Uriage-les-Bains : 3.7 M€

Hôtel-restaurant des Thermes : 2,5 M€

CA des thermes d’Allevard-les-Bains : 3 M€

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