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Présences Grenoble
A table — Le 15 février 2021

À la maison : ici, ou là…

Une cuisine familiale et chaleureuse, à partager. Comme chez soi…

Agnès Vidil à “sa” maison… © E. Tolwinska

Le cadre ne trompe pas : celui, reposant, de la place du village, sur les hauts de Saint-Ismier, avec son église, sa mairie, son monument aux morts, et sa fontaine publique dont le filet d’eau, depuis des lustres, mesure l’écoulement du temps. Et à l’angle, la grosse maison bourgeoise d’Agnès Vidil, simplement signalée par un petit panneau de bois indiquant “Privé”, lequel, quand on le retourne, porte l’enseigne de ce qui est un restaurant pas vraiment comme les autres, dont le nom dit toute la philosophie : “À la maison”. La propriétaire des lieux n’a pas eu en effet à chercher bien loin, en 2016, l’appellation de sa petite entreprise : aimant recevoir et se retrouvant, avec le départ des enfants, dans sa grande demeure soudain moins animée, l’idée a germé d’accueillir chez elle des convives autour des plats qu’elle leur préparerait. Conçue au départ uniquement pour organiser des repas de groupe, l’activité, par le bouche-à- oreille, s’est vite élargie aux particuliers, même si, seule aux fourneaux et au service, la cuisinière a tenu à limiter ce service de restauration individuelle aux jeudis et vendredis midi. D’autant que, doublant le service, elle a dès le départ, imaginé l’idée de plats à emporter, en suivant toujours le même principe : un seul menu par semaine, dont elle annonce le détail sur Facebook et Instagram. Il suffit de commander la veille, et le repas est tenu au jour dit à disposition pour qui vient le chercher.

L’art de recevoir, le plaisir de partager

Familière donc, depuis ses débuts, de la vente à emporter, Agnès Vidil maintient toutefois son concept de recevoir ses hôtes, dans sa maison qu’elle donne à partager. Cadre feutré du salon et de la salle à manger ou, par temps plus cléments, déjeuner en plein air sous les arbres du jardin : on est vraiment “à la maison”. Avec une cuisine au diapason : familiale, sans chichis, suivant des recettes depuis longtemps éprouvées, mais que l’on n’a plus vraiment le temps de préparer. Les produits sont frais, selon le circuit le plus court qui soit : tous les légumes viennent du maraîcher qui tient son étal sur la place le samedi, jour de marché. Et les plats suivent les saisons : épaule d’agneau confite, filet mignon sauce champignon, aiguillettes de canard au melon et aux avocats grillés, veau farci cuit sous vide, bœuf bourguignon, blanquette de veau, potée, gratin dauphinois, tarte aux pommes… À chaque semaine sa bonne surprise. Ce jour-là c’était, après un velouté de butternut relevé de marrons, à l’épaisseur onctueuse, une tourte croquante à l’effiloché de canard et aux carottes, suivis, pour clore, d’un gâteau au chocolat amer, dont la mousse légère méritait bien son nom de “nuage”. Préparés ici, à la maison, et, en attendant de pouvoir les consommer sur place, emportés là, chez soi : mais, ici ou là, sentant bon la chaleur humaine.
J. Serroy

Une cave à 13,5°…

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