Exalia : un projet de relance pour la plateforme chimique de Pont-de-Claix
Exalia est le nom du projet pour redémarrer la plateforme chimique du Pont-de-Claix. Porté notamment par Olivier Six, Pdg du groupe Orio Industrie, il entend proposer une chimie « moderne, décarbonée et biosourcée », avec un millier d’emplois à l’horizon 2030.

Trois mois après la reprise partielle de Vencorex par le groupe hongrois BorsodChem, un nouveau projet industriel baptisé Exalia ambitionne de redonner un avenir à la plateforme chimique de Pont-de-Claix. Portée notamment par Olivier Six, Pdg du groupe Orio Industrie, et Séverine Dejoux, ancienne déléguée syndicale de Vencorex, l’initiative entend relancer la plateforme chimique de Pont-de-Claix en misant sur une chimie « décarbonée et souveraine ». « Nous avons ici quelque chose d’incroyable : une mine de sel à 80 km d’ici, une plateforme classée Seveso où l’on peut faire ce que l’on veut en chimie, de l’hydroélectricité et des savoir-faire. Nous avons donc ici tout ce qu’il faut pour inventer la chimie de demain », assure Olivier Six.
Une réponse aux enjeux de réindustrialisation de la plate-forme
Le projet Exalia prévoit un plan de « renaissance industrielle » de la plateforme chimique en trois étapes. La première prévoit le redémarrage de la production de sel ultra-purifié (utilisé dans l’industrie spatiale ou militaire…), de soude (pour la chimie, l’agroalimentaire…) et de chlore (pour le nucléaire ou l’électronique), d’ici 2027. La deuxième phase prévoit la restructuration de la plateforme chimique avec le démantèlement des « unités obsolètes », ou encore la remise à niveau des réseaux communs. Et la troisième phase prévoit la création d’une pépinière d’entreprises et d’un centre de R&D, ainsi que le développement de nouveaux projets industriels pour produire, par exemple, du e-methanol… À l’horizon 2030, le projet mise sur la création d’un millier d’emplois sur la plateforme. Exalia prendrait juridiquement la forme d’une filiale du groupe Orio Industrie, et pourrait être officiellement créée en septembre. Ce projet de société a déjà reçu le soutien de Christophe Ferrari, maire de Pont-de-Claix et président de la Métropole grenobloise, et de Stéphanie Pernod, première vice-présidente déléguée à l’économie de la Région Auvergne Rhône-Alpes. Mais son succès reste soumis à plusieurs conditions : l’accord du liquidateur judiciaire pour la reprise des actifs industriels non cédés à BorsodChem (notamment la salle d’électrolyse), l’aval de l’État pour la reprise de la mine de sel de Hauterives, ainsi que la finalisation du tour de table financier. Olivier Six et ses partenaires espèrent réunir 60 M€ provenant pour un tiers de fonds privés, un tiers d’emprunts bancaires et un tiers de subventions de l’Europe, de l’État et des collectivités locales.
C. Le Goff
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