Carole Lymer, présidente de la French Tech Alpes-Grenoble
Après une première expérience chez EuraTechnologies, au sein de laquelle elle développe la filière cybersécurité, Carole Lymer fonde sa propre entreprise, Mes Courses en Vrac, en 2017.

« J’ai une forte conscience écologique, et j’avais envie de “faire ma part”. Avec Mes Courses en Vrac, j’ai souhaité tester d’autres façons de consommer. À l’époque, il s’agissait de la première boutique zéro déchet en ligne en France, raconte-t-elle. Je l’ai revendue cinq ans plus tard, car je voulais aller plus loin pour répondre aux enjeux de dérèglement climatique. » Elle rejoint alors l’Adabio, Association pour le développement de l'agriculture biologique dans la région. Elle s’intéresse ensuite au domaine de l’inclusion et lance, en 2021, l'antenne grenobloise de l’incubateur « Entrepreneur dans la ville ». « J’ai passé trois années formidables aux côtés de jeunes issus de quartiers prioritaires, forts de leur parcours et de leur énergie ». En 2024, l'envie d'entreprendre la rattrape et elle crée Honima, agence de stratégie et de design augmentée par l’IA. « J’accompagne des organisations et entreprises à se projeter dans le futur, à se transformer pour subsister aux crises qui nous attendent, explique-t-elle. Notre différenciation par rapport à la concurrence ? Nous nous appuyons sur l’intelligence artificielle et sur le collectif. Je crois fermement que la technologie ne prend sens que lorsqu’elle est au service de l’humain. C’est pourquoi nous cultivons une culture de l’engagement collaboratif et aidons les organisations à mobiliser leurs parties prenantes autour d’une vision partagée. »
Issue du Grésivaudan, Carole Lymer apprécie particulièrement le cadre de vie, la qualité du tissu économique et industriel et la dynamique de territoires propre à la région grenobloise. En 2024, elle rejoint le Comex de French Tech Alpes – Grenoble avant de succéder, en juin 2025, à Roman Gentil à la présidence. Passée par l’espace de coworking, elle a participé à nombre d’événements French Tech, notamment avec sa start-up Mes Courses en Vrac, et connaît donc bien la structure.
Ses ambitions d’ici 2030 ? « Ma première action est de mettre à jour les besoins de l’écosystème pour nous fixer un cap commun. Nous devons également poursuivre le travail déjà entrepris. Le carnet de l’entrepreneur que nous avons édité doit maintenant s’incarner au travers de rencontres. Certains acteurs de l’écosystème ne se connaissent pas bien. Il faut que le parcours du créateur d’entreprise soit fluide. Par ailleurs, la French Tech peut être perçue comme un système enfermé dans une tour d’ivoire. Je souhaite démocratiser la tech ! Nous sommes à la pointe en termes d’intelligence artificielle par exemple. Ce serait bien que nos entreprises soient les premières à en bénéficier. »
F. Combier
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