L’électronique, grand vainqueur du plan de relance
S’il est un secteur qui bat tous les records au niveau local, c’est bien celui de l’électronique. Il compte par moins de 19 lauréats sur les 41 du département.
Un cinquième des lauréats français en électronique sont isérois, c’est dire le poids du secteur dans la région.
Ces 19 industriels ont obtenu des subventions à hauteur de 30 M€ impliquant la création de 950 emplois. Parmi les plus emblématiques : Aledia, qui concentre à elle seule 500 emplois, mais aussi Aryballe Technologies, ECM Greentech, Lynred, Kalray, Microoled, Primo1D, Scintil Photonics, Soitec, Teledyne e2v…
Si les élus sont nombreux, les besoins le sont tout autant ! « L’électronique est partout, dans l’automobile, l’aéronautique, la santé, l’énergie… Or nous connaissons une pénurie majeure de semi-conducteurs, rappelle Samy Sisaid, sous-préfet de l’Isère à la Relance et à la Résilience. L’Europe représente 10 % de la production mondiale. Ce n’est pas suffisant ! » C’est d’ailleurs le message que le président de la République est venu porter en juillet dernier, sur le site de STMicroelectronics à Crolles.
Le soutien de l’État à une filière d’avenir
En lançant le programme « Electronique 2030 », le chef de l’État a rappelé la nécessité pour l’Europe d’accroître sa souveraineté dans le secteur afin d’atteindre 20 % de la capacité de production mondiale de semi-conducteurs d’ici 2030. Pour cela, le plan dédie 5 Md€ au développement et à l’industrialisation de technologies électroniques. Une aide publique qui, par effet de levier, engendre au total 16 Md€ d’investissement et la création de 5 700 emplois directs.
Premier projet soutenu, celui de STMicroelectronics, mené en partenariat avec GlobalFoundries. Le géant des semi-conducteurs construira, à Crolles, une méga-fab permettant de produire les nouvelles générations de puces. Avec, à la clé, la création de 1 000 emplois.
Quatorze autres industriels obtiendront le soutien de l’État dans le cadre du PIIEC (Projet important d’intérêt européen commun), dont les chefs de file isérois sont Aledia, Soitec, Lynred et Teledyne e2v. Au-delà des enjeux de souveraineté, la maîtrise des technologies électroniques représente un enjeu économique : elles constituent le socle de la transition numérique et énergétique.
F. Combier
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