Commerces : la bonne surprise ?

“L‘année 2016 a été particulièrement bonne à Grenoble, avec pas moins de 85 nouvelles implantations”, révèle François Gagliardi. Le conseiller retail de l’agence Axite CBRE souligne que le marché intramuros reste actif, en dépit des impressions généralement ressenties. “Les demandes d’implantations se situent à un niveau élevé. Le point sensible, c’est plutôt l’offre : pas toujours adaptée en termes de prix ou de surface. Certains secteurs de la ville manquent de bâtiments conçus pour accueillir de nouveaux commerces. Et les loyers doivent correspondre aux efforts que peuvent fournir les commerçants : on ne peut pas demander au buraliste de payer le même loyer qu’un boulanger”, confie François Gagliardi, qui enregistre chaque jour au moins trois demandes non pourvues. Le conseiller d’Axite CBRE note cependant que le taux de vacance des commerces reste inférieur à la moyenne nationale : “De l’ordre de 8 % à Grenoble, pour 10 ou 11 % ailleurs.”

Si, selon François Gagliardi, certains secteurs de la ville accusent une baisse, d’autres renforcent leur position. Le décor est amené à se modifier : au bénéfice de l’activité globale à terme ? “Nous sommes maintenant dans une métropole, il faut raisonner comme dans une métropole, et non comme dans un centre-ville, en optant pour le cadre de vie. Lyon a réduit le nombre de voies de circulation avec succès, pourquoi pas nous ? Il manque sans doute des enseignes attractives et inédites pour dynamiser le commerce. Mais les supérettes le font très bien. De nouveaux magasins, gérés par une nouvelle génération de commerçants, enregistrent des ventes au-delà de leurs objectifs, car ils sont dans la tendance. Nous sommes en train de vivre une période de mutation dans les habitudes de consommer et habitudes de vie, qu’il faut accompagner par des aménagements adaptés et des tarifs acceptables.”