Les trophées de l'économie Présences 2025
La France enregistre un taux de croissance de +1,2 % en 2024, après +1,4 % en 2023. Si l’Hexagone fait mieux qu’en zone euro (+0,8 % en 2024 et +0,5 % en 2023), la confiance des agents économiques, déstabilisée par la crise politique, continue de fléchir et pèse sur la demande intérieure.
Dès le début de l’année 2024, un climat d’incertitude se propage chez les décideurs économiques, pour ne plus retomber depuis. De fait, la production industrielle, selon l’Insee, « ralentit nettement (+0,3 % après +1,2 % en 2023 », sous l’effet, entre autres facteurs, d’une production d’automobiles en forte baisse en 2024. Autres secteurs à la peine : la construction (–1,8 %) et le bâtiment. Mais c’est surtout du côté de l’investissement que le recul est le plus signifiant : celui des ménages diminue pour la troisième année consécutive (–5,4 %), « entraîné par la baisse de l’investissement en construction et par celle des achats de biens immobiliers ». Même tendance du côté des entreprises (–2,2 %), du fait d’un « renchérissement du coût du crédit », avec un retrait marqué du côté des biens d’équipement (–10,4 %) ou de la construction (–5,8 %). L’investissement public ressort, lui, en hausse à +4,8 % en 2024 (après +5,5 % en 2023), porté principalement par les communes. De façon logique, la balance commerciale de la France s’améliore en 2024, grâce au recul des importations d’énergies et de biens d’équipements. Les exportations de services sont en revanche très dynamiques (+4,1 %), en particulier les services aux entreprises (+7 %). « Le déficit s’établit à –9,6 Md€, soit son niveau le moins élevé depuis 2016 », retrace l’Insee.
LA FIN DE L’EXCEPTION GRENOBLOISE ?
La région grenobloise n’échappe pas à cette tendance générale. Selon la note de conjoncture réalisée par Grenoble Alpes, « l’industrie traditionnelle (métallurgie, machines et équipement…) accuse, elle aussi, un retournement de situation, tandis que les difficultés du secteur de la chimie se sont accentuées en 2024 ». L’industrie de haute technologie, très orientée à l’international, subit également les incertitudes (élections américaines, recul de la croissance en Europe, politique d’exportation offensive de l’Asie…). En corollaire, les défaillances d’entreprises se stabilisent à haut niveau, le nombre de travailleurs salariés en Isère (376 170) recule de –0,2 % fin 2024 par rapport à fin 2023. Le taux de chômage de Grenoble Alpes, de 6,4 % au 1er trimestre 2025, reste toutefois inférieur au taux national (7,3 %). Du côté du commerce, si l’activité apparaît stable en région grenobloise, la fréquentation des rues de Grenoble a baissé de 1 % en 2024, mais de 14 % par rapport à 2019. Pour le tourisme, le bilan est en demi-teinte, avec une saison d’hiver positive grâce à un bon niveau d’enneigement, et une saison d’été en repli de –3 % par rapport à 2023.
E. Ballery
TROPHÉES PRÉSENCES, LE PALMARÈS 2025 Le trophée est décerné à une entreprise issue des premiers employeurs de la région grenobloise, présentant une forte croissance de chiffre d’affaires, des effectifs, et des perspectives prometteuses. L’entreprise est sélectionnée parmi les classements Croissance pour sa très forte progression de chiffre d’affaires, de ses effectifs, et ses perspectives d’évolution. La société est retenue parmi les classements Export pour son plus fort développement à l’international, conjugué à la croissance de son chiffre d’affaires et de ses effectifs. Trophée Femme chef d'entreprise Ce trophée récompense le parcours entrepreneurial d’une femme dirigeante, dont la vision inspire la transformation de l’entreprise dans son secteur d’activité. Cette catégorie distingue une entreprise en croissance, dans un secteur emblématique de l’économie locale. |
Chiffres clés des classements 2025 des entreprises de la région grenobloise Dès janvier 2024, les dirigeants démarraient l’année sous le sceau de l’incertitude. Selon le baromètre des entreprises françaises, réalisé par Eurogroup Consulting en partenariat avec BFM Business et CCI France, la part des dirigeants prévoyant une baisse d’activité (22 %) pour 2024 était plus élevée que ceux anticipant une hausse de leur chiffre d’affaires (19 %), une très forte majorité d’entre eux se prononçant pour une stabilité (59 %). Ce solde négatif de 3 points ressort comme une première depuis 2012. Une atonie qui se reflète pleinement dans le classement publié dans ce numéro : 54 % des 1 320 entreprises classées ont vu progresser leur activité entre 2023 et 2024, contre 62 % et 71 % au cours des exercices précédents. Seule l’année exceptionnelle du Covid accusait un taux plus faible encore : 30 % des entreprises enregistraient une croissance positive entre 2019 et 2020. Le résultat 2024 apparaît donc en demi-teinte en termes de performance, et sans éclat. |
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