Les principaux enseignements de l’enquête sur la consommation des ménages, édition 2022

Les dépenses de consommation

Les dépenses alimentaires continuent d’augmenter sur les cinq dernières années à un rythme deux fois plus soutenu que sur la période 2012-2017. Du côté du non-alimentaire, les dépenses en équipement de la maison, bricolage-jardinage repartent à la hausse, tandis que les dépenses de culture-loisirs se stabilisent. Un vrai recul est en revanche constaté du côté de l’équipement de la personne.

Le potentiel de consommation entre 2017 et 2022 atteint 4,7 Md€ sur l’ensemble de la région grenobloise, en progression de +7 %. Cette augmentation est en partie portée par la croissance démographique (+ 3,5 %). Cette bonne tenue de la consommation s’observe y compris en 2021 et 2022, au démarrage des tensions inflationnistes, mais se trouve interrogée pour le futur.

Le marché alimentaire

Les grandes surfaces de distribution dominent toujours le marché alimentaire, avec 72 % d’emprise, même si le petit commerce résiste mieux que sur la période précédente. L’enquête montre, par ailleurs, une perte d’attractivité des hypermarchés au profit des supermarchés. Le hard discount enregistre un regain d’attractivité, même si l’inflation restait encore contenue début 2022.

Une des tendances révélées par l’étude concerne la consommation de produits locaux : 9 consommateurs sur 10 déclarent acheter ce type de produit. Il s’agit même du premier levier identifié en matière de consommation plus responsable, alors que le bio n’arrive qu’en 4^e position.

L’e-commerce

La crise sanitaire a eu un effet d’accélérateur. Ainsi, en 2022, l’e-commerce détient 24 % de parts de marché pour le non-alimentaire. Pour certaines catégories de produits, il représente bien plus : 42 % d’emprise pour l’informatique, la hi-fi et la vidéo, 31 % pour le prêt-à-porter, 30 % pour les chaussures, 28 % pour l’électroménager. Une partie de la consommation bascule au profit de l’e-commerce, ce qui appelle la mise en place de nouvelles stratégies pour le commerce physique.

F. Combier