STMicroelectronics, Schneider Electric, Caterpillar, Verkor... Ces entreprises qui ont lancé leur centre de formation

Ils seront 15 à partir du mois de mars à intégrer la première promotion de la Tech Academy. Une toute nouvelle école dédiée à la formation de la maintenance industrielle, lancée par le leader des composants électroniques STMicroelectronics. Pendant 15 mois, sur le site de Crolles, ces personnes âgées au minimum de 18 ans, et issues de formations initiales ou en reconversion, suivront à la fois un enseignement portant sur les fondamentaux (culture générale, mathématiques, français, etc.) et un enseignement plus technique. C’est pourquoi ST s’associe à l’Académie de Grenoble.

« Nous n’aurions pas pu porter seuls ce projet », prévient Frédéric Bontaz, DRH de STMicroelectronics Crolles (site de 4 800 collaborateurs). Nous souhaitions en effet générer une vraie valeur ajoutée sur le territoire, en proposant un socle de connaissances théoriques solides apporté par l’Éducation nationale, auquel des compétences techniques s’agrègent dans notre centre de formation existant. » À l’issue de leur formation, les apprenants sortiront avec un diplôme de bac technique + 2 ainsi qu’une certification professionnelle.

Mieux former aux grandes transitions à venir

Avec la Tech Academy, ST compte puiser directement dans le vivier de compétences formées sur place, pour venir compléter les effectifs du groupe. Mais la singularité de l’école est aussi de former des personnes à des compétences génériques manquantes sur le territoire, et mises à disposition d’autres entreprises. « En tant que premier employeur du département, nous nous devons de contribuer à former des personnes à nos métiers. Mais nous voulons aussi ajouter davantage de compétences disponibles au niveau du territoire », confirme Frédéric Bontaz.

D’autres entreprises ont fait le même choix. Avec un lycée et un CFA à son nom, Schneider Electric est sans doute la plus ancienne entreprise à posséder un outil de formation. En partenariat avec le Rectorat, cette école a vocation à former des étudiants aux métiers de la transition énergétique, de la seconde jusqu’à la licence. Le CFA accueille environ une centaine de jeunes par an.

Caterpillar, depuis dix ans, a également fait de la formation l’un de ses piliers stratégiques. L’entreprise dispose d’un centre de formation destiné aux futures recrues, et à des salariés qu’elle fait monter en compétences. Plusieurs simulateurs reproduisent les conditions réelles d’ateliers de production. Un centre par ailleurs ouvert à d’autres entreprises qui souhaitent former leur personnel aux métiers de la métallurgie.

Enfin, si Verkor a fait de Dunkerque la ville d’implantation d’une gigafactory de batteries, l’entreprise, pour atteindre ses ambitions, a opté pour la création de son propre centre de formation. En accord avec l’Éducation nationale et de 11 partenaires de l’enseignement, la pépite iséroise a initié l’École de la batterie. Plus d’une centaine de formations (initiales et continues) sont proposées, du CAP au doctorat. Elles sont dispensées depuis septembre sur plusieurs sites de la région. Objectif : former chaque année 1 600 personnes aux métiers de la production, du génie industriel, de la mécanique ! À noter que la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel facilite la création de CFA par les entreprises. L’initiative reste rare, puisque le ministère du Travail en recense environ 80 sur l’ensemble du territoire national.

R. Charbonnier