IVECO Davi 38 : « Les aides pour l’acquisition de véhicules propres ne sont pas toujours simples à mobiliser. »

« Aujourd’hui nos clients PME, entreprises du BTP, transporteurs, restent majoritairement orientés vers des motorisations diesel. Pour des raisons de coût, d’autonomie, de flexibilité et de disponibilité », décrit Laurent Léandre. Le responsable commercial d’IVECO Davi 38 à Claix (CA 2024 : 5,7 M€, 17 personnes) observe néanmoins une montée progressive de l’intérêt pour les véhicules à énergies alternatives : « En particulier pour le GNV et l’électrique chez certains transporteurs sensibles à l’empreinte carbone. Et puis les stations GNV – bio-GNV en libre-service se sont développées sur l’agglo et d’autres projets sont en cours : il est plus facile d’acheter un véhicule GNV quand vous savez où vous pouvez faire le plein. » La mise en place de la ZFE a changé la donne ces dernières années : « Elle nous a quasiment imposé de renouveler les parcs des collectivités, principalement sur du GNV-Bio-GNV. Seuls quelques matériels très spécifiques ont obtenu des dérogations pour rester en diesel. » En tout cas, les produits Iveco réussissent à suivre l’évolution des demandes. La version électrique du Daily, utilitaire-phare de la gamme, est « parfaitement adaptée à la ville, silencieuse et zéro émission, confortable, avec plusieurs configurations de batteries qui permettent d’adapter l’autonomie en fonction de la mission, jusqu’à 300 kilomètres. Et il reste le seul utilitaire électrique capable de remorquer jusqu’à 3,5 tonnes ». Ce qui freine l’élan pour acquérir de tels petits bijoux ? « Le prix, même compensé en partie par les aides publiques (bonus écologique, prime à la conversion, aides régionales ou métropolitaines), et elles ne sont pas toujours simples à mobiliser, regrette Laurent Léandre. En tant que distributeur et réparateur, nous avons un rôle clé de conseil, mais nous ne pouvons pas pallier seuls le manque de vision d’ensemble. » Autrement dit, les intentions sont bonnes, mais les dispositifs gagneraient à plus de clarté : « Les aides changent souvent et ne sont pas toutes connues. De plus, la situation politique n’aide pas les entreprises à construire une stratégie d’investissement sur plusieurs années. Nous avons besoin de dispositifs plus lisibles et simplifiés, d’une politique plus stable, d’infrastructures concrètes… Et de l’accompagnement ! »
R. Gonzalez
Commentaires
Ajouter un commentaire