Altebike, le guidon en tête

Le col de l’Arzelier tient peut-être sa revanche. En 2018, la petite station fermait définitivement son domaine skiable faute d’enneigement suffisant. Deux ans plus tard, Thomas Honoré ranimait les lieux en créant Altebike, d’abord focalisée sur la location de vélos durant la belle saison. « Une partie du projet consistait à s’inscrire dans ce territoire magique et à le valoriser », raconte-t-il. Aujourd’hui, Altebike, qui est aussi une école de vélo pour les enfants et les ados, propose à des groupes d’adultes de se mettre en selle pour partir à la découverte de la nature et des splendides paysages du sud de l’Isère, entre le lac du Monteynard, le mont Aiguille et le Trièves. Point relais info tourisme de cette communauté de communes, Altebike offre également ses services de réparation et d’entretien aux usagers, de plus en plus nombreux à sillonner les balcons Est du Vercors. Un cadre pour le moins inspirant, y compris pour les collaborateurs d’entreprises. Thomas Honoré en est convaincu : « Le vélo est un vecteur idéal pour renforcer l’esprit d’équipe. » Des équipes de 6 à 20 personnes, pour lesquelles Altebike concocte des « micro-aventures immersives » à la carte, en adaptant le parcours aux ambitions et à la volonté des participants. La jeune PME, forte d’un parc d’une trentaine de VTT à assistance électrique et autres vélos d’itinérance confortables type Gravel, travaille au côté des organisateurs d’événements d’entreprises et d’institutions. Mobile et s’adaptant à toutes les circonstances, elle est tout récemment intervenue lors d’un séminaire du service mobilités du Département de l’Isère au château de Vizille. Les circuits durent au minimum deux heures hors temps de débriefing et peuvent s’étirer jusqu’à trois jours, incluant tables locales et nuitées en gîtes. « Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à faire des séminaires sans voiture et nous partons alors depuis Grenoble. » Ou depuis la base nautique de Treffort, où Altebike installe un deuxième spot dès cet été. « Ce qui va nous conduire à embaucher une troisième personne pour continuer à tourner sur les deux sites. »

R. Gonzalez