La Maison Bergès, où l’art et la science font bon ménage

Au pied du massif de Belledonne, la Maison Bergès retrace une partie de la vie de l’inventeur de l’hydroélectricité de haute chute. L’ingénieur amoureux des arts que fut Aristide Bergès vécut ici, à Villard-Bonnot, où les conduites forcées qu’il installa à partir de 1867 transformèrent l’énergie de l’eau des montagnes en cette fée électricité, propice à l’essor industriel de toute la vallée. Ouverte toute l’année à la visite, l’élégante bâtisse figure aujourd’hui parmi les onze musées départementaux. Après cinq semaines de travaux au début du printemps, elle prépare activement le centenaire de l’Exposition internationale de la houille blanche et du tourisme. Dès ce mois de mai, la Maison Bergès devait enchaîner les festivités. D’abord dans le cadre de Musées en fête, avec visites guidées, concert lyrique et activités gratuites. Lors du dernier week-end de juin, le musée organisera une série d’animations (rencontres, visites flash, contes, etc.). Le clou du spectacle pourrait bien être la présentation d’un plan-relief de la vallée du Grésivaudan, réalisé en tant qu’objet publicitaire des usines d’Aristide Bergès pour l’Exposition universelle de 1889 à Paris. « Jusqu’ici, seul un tiers de cette maquette avait été dévoilé. Ce sera donc l’occasion de la découvrir dans son intégralité, à l’issue d’un long travail de restauration démarré en 2021 », explique Madeleine Hoffer, conservatrice de la Maison Bergès. Pour ce centenaire, le Département de l’Isère s’est également attelé à la restauration d’une sculpture en marbre italien de Carrare du début du XXe siècle, La Houille blanche en deuil d’Aristide Bergès, signée Giuseppe Chiattone. Une exposition temporaire interactive s’adressera à partir de la rentrée prochaine à un public jeune et familial. Proposant notamment la restitution de sites hydroélectriques emblématiques en Lego®, elle durera jusqu’en 2026, s’imbriquant ainsi dans l’année de l’eau des Nations unies.
R. Gonzalez
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