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Economie verte / Smart city - Industrie — Le 3 février 2022

Transition écologique : où en sont les entreprises ?

Grenoble Capitale verte européenne 2022, c’est aussi toute une économie saluée pour sa capacité à innover face aux défis de l’écologie et du climat. Nombre d’entreprises locales œuvrent pleinement dans la transition ou ont intégré ses enjeux dans leur stratégie. L’énergie créatrice est à l’œuvre dans tous les secteurs : sera-t-elle suffisante pour accélérer les changements nécessaires ?

© AdobeStock

La propulsion de Phoenix Mobility en ce début d’année 2022 illustre la dynamique écologique de l’économie grenobloise. La jeune pousse spécialisée dans le retrofit électrique des moteurs thermiques a en effet levé 3 M€ pour fabriquer ses kits de conversion dans une nouvelle usine de 1 000 m2. Actuellement basée à Saint-Martin-d’Hères, elle met le turbo pour devenir « leader en France du retrofit pour les véhicules lourds », comme le confie Antoine Desferet, son dirigeant cofondateur. Pas moins.

S’adressant aussi bien aux grands groupes qu’aux PME et aux collectivités locales, l’entreprise mise aussi sur la création d’un réseau d’une centaine de garagistes agréés pour démultiplier l’installation de ses kits, à la vente ou en location avec option d’achat. Argument massue pour convaincre les plus réticents : « La conversion d’un moteur thermique en moteur électrique permet aux entreprises de disposer d’un véhicule utilitaire électrique jusqu’à quatre fois moins cher qu’un neuf, en conservant le même aménagement intérieur. »

Des mobilités propres pour dépasser les frontières

L’autre avantage d’un moteur converti à l’électrique, c’est l’obtention de la vignette Crit’Air 0, précieux sésame pour continuer à se déplacer dans les ZFE. Ces Zones à faibles émissions bannissent de la circulation les véhicules jugés les plus polluants. Celle de l’agglomération grenobloise, qui s’étend sur 27 communes, est la plus étendue de France après le Grand Paris. Une contrainte pour l’organisation économique, mais aussi une opportunité pour innover en faveur des mobilités douces. Grenoble, l’une des villes les plus souvent exposées à des pics de pollution atmosphérique, voit se développer nombre d’entreprises en lien avec ces enjeux.

Sélectionnée dans un appel à projets de l’Ademe comme « entreprise engagée dans la transition écologique », eBiKeLabs surfe sur le marché du vélo à assistance électrique (+ 29 % en 2020 en France), que ce soit à usage touristique ou pour se déplacer en ville. Alors qu’elle tablait sur 500 k€, l’entreprise a finalement levé 1 M€ l’été dernier grâce au crowdfunding, pour développer un système d’intelligence artificielle qui facilite le fonctionnement et les usages du VAE. Une bouffée d’argent frais qui s’ajoute aux 100 k€ du plan France Relance. Hébergée au sein de l’incubateur de STMicroelectronics qui lui fournit ses composants électroniques, eBiKeLabs prévoit d’industrialiser sa solution d’ici l’an prochain pour séduire les concepteurs et fabricants de VAE en France et en Europe. « Notre objectif est d’intégrer notre logiciel auprès des industriels du secteur, avec des déploiements de l’ordre de plus de 50 000 vélos dès 2023 », confie Maël Bosson, président et cofondateur d’eBikeLabs.

Une nouvelle filière carbure à l’hydrogène

Accélérateur de la transition vers la neutralité carbone, l’hydrogène connaît dans la région grenobloise un vif essor. Le pôle de compétitivité Tenerrdis, spécialisé dans la transition énergétique, a labellisé près de 70 projets hydrogène depuis sa création en 2005. C’est une véritable filière iséroise qui se construit, encouragée par les pouvoirs publics à tous les niveaux : État (Plan Hydrogène de 7,2 Md€ d’ici 2030), Région, Département et Métropole. Et les acteurs voient déjà loin. Le fabricant d’équipements de production et de distribution d’hydrogène McPhy Energy a récemment été sélectionné pour être fournisseur du projet GreenH2Atlantic, future vallée de l’hydrogène vert au Portugal, soutenu par l’Union européenne. L’entreprise a également conclu un partenariat stratégique avec Hype, spécialiste des taxis à hydrogène, pour un développement en France et à l’international.

De son côté, Symbio ambitionne de produire 200 000 StackPacks (systèmes hydrogène pré-validés et pré-intégrés dans les véhicules) par an dans le monde d’ici 2030. L’entreprise est particulièrement attentive au marché américain, où elle a créé sa filiale Symbio North America l’été dernier. HRS est constructeur de stations hydrogène (déjà 34 pour le compte d’Air Liquide). La société a investi dans une nouvelle usine à Champagnier, qui lui permettra d’assembler jusqu’à 180 stations par an dès 2023, avec l’embauche à la clé de 130 personnes. L’entreprise a notamment bénéficié du plan d’aide Zero Emission Valley porté par la Région AURA, qui déploie 20 stations hydrogènes et une flotte de 1 200 véhicules à pile combustible. Pour au final remplacer 620 000 litres de carburants fossiles et éviter plus de 1 500 tonnes d’émissions de CO2 chaque année. Quant à Air Liquide, présent à Sassenage, le groupe a signé un accord de développement conjoint avec Faurecia, leader techno de l’industrie automobile, pour concevoir et produire des systèmes de réservoirs embarqués d’hydrogène liquide pour les poids lourds de demain.

© S. Moraud
© S. Moraud

 

De l’énergie renouvelable à revendre !

Alors que Grenoble doit annoncer cette année l’utilisation de 100 % d’énergie verte (et zéro nucléaire) pour couvrir les besoins en électricité de ses habitants, des entreprises locales contribuent à démocratiser la production de ces énergies d’origine non fossile. Le producteur, fournisseur et distributeur d’énergie GEG, né à Grenoble en 1867, a lancé en 2021 la marque Yéli. Dédiée aux énergies vertes, celle-ci permet aux clients d’accéder à la part d’énergie renouvelable qu’ils souhaitent voir dans leur contrat. En quelques mois, 1 500 particuliers et 500 professionnels ont souscrit à Yéli. GEG ambitionne de tripler sa capacité de production d’EnR (210 GWh en 2021, 97 000 personnes alimentées) d’ici 2025 en France. Tout aussi locale, la SAS Energ’y Citoyennes a été créée à l’initiative d’habitants de l’agglomération, engagés à devenir producteurs d’énergie verte. Trois à quatre projets d’installation de panneaux photovoltaïques et de réseaux de chaleur bois sont financés chaque année, notamment grâce à une levée de fonds auprès des quelque 300 actionnaires (citoyens, collectivités et entreprises) et d’autres souscripteurs. « Notre projet génère de l’activité économique et des emplois d’études techniques, d’installation et de maintenance », appuie Fabienne Mahrez, cofondatrice de la SAS. Energ’y Citoyennes prévoit notamment l’installation de deux tranches de 500 kWh de panneaux solaires au Marché d’intérêt national ces prochains mois, suite à un appel à manifestation d’intérêt. Les énergies renouvelables se diffusent aussi grâce à l’innovation technologique portée par des start-up, souvent spin-off de grands groupes installés dans la région grenobloise. Fondée en 2015 par des ingénieurs d’Air Liquide, Waga Energy a été désignée par le gouvernement parmi les 20 start-up de la French Tech Green en 2021. L’entreprise meylanaise connaît une véritable consécration après son introduction réussie sur le marché Euronext en octobre dernier. Elle a mis au point une technologie permettant de valoriser le méthane, substitut renouvelable du gaz naturel, émis par les sites de stockage de déchets. Depuis sa première unité de production il y a cinq ans, l’entreprise exploite une dizaine de ces Wagabox installées à proximité des décharges. Une subvention européenne de 2,4 M€ dans le cadre du dispositif Innovation Fund – Small Scale lui permettra de financer notamment la première unité Wabagox en Espagne. Tournée vers l’international, la start-up vient aussi de remporter un appel d’offres aux États-Unis, dans l’État de New York, pour la construction et l’exploitation d’une usine d’épuration capable de traiter 1 600 m3/h de gaz brut et de produire 60 GWh de biométhane par an (pour environ 4 000 foyers américains).

© Waga Energy
© Waga Energy

 

Une qualité de l’air inspirante

La qualité de l’air reste l’un des enjeux sanitaires majeurs de l’époque. Elle inspire aux entreprises locales des solutions de monitoring aussi bien que d’assainissement de plus en plus précises et sophistiquées. Née au CEA-Léti, l’entreprise crolloise Ethera (CA 2020 : 1,03 M€, 22 personnes, filiale du groupe SEB depuis 2015) conçoit des équipements combinant mesure et purification pour s’inscrire dans la perspective des smart cities, villes « durables et résilientes ». Son récent produit Pure Home, vendu sous la marque Rowenta, renouvelle sa gamme initiée par Intense Purer, aujourd’hui écoulé dans plus de 50 pays dans le monde. Cette nouvelle solution bénéficie d’une connexion qui permet d’augmenter le degré de purification à travers le pilotage de systèmes de ventilation. Ethera est l’un des lauréats 2021 du Challenge AirLab Microcapteurs organisé par AirParif (l’observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France) et avec l’appui d’Atmo France et du CSTB notamment, cofinancé par l’Ademe. Deux de ses solutions seront testées dans la région parisienne ces prochains mois.

Les capteurs de l’entreprise grenobloise eLichens, depuis 2014, ont aussi participé au challenge d’AirParif. Ses solutions Aura-CO2 intègrent une alarme sonore et lumineuse qui se déclenche lorsque le niveau de dioxyde de carbone dépasse la limite fixée par l’utilisateur. Paramétrables depuis son smartphone, ces stations sont en cours de déploiement dans les écoles de la métropole niçoise, en région Nouvelle-Aquitaine ainsi qu’en Allemagne. Adeunis, expert des solutions Industrial Internet of Things (IIOT), se positionne aussi sur la qualité de l’air intérieur. L’entreprise crolloise (CA 2021 : 5,3 M€, 30 personnes) a lancé à la rentrée dernière IAMo (Indoor air monitoring), une solution complète permettant aux propriétaires fonciers, gestionnaires et usagers des bâtiments de mettre en place un plan d’action adapté aux mesures relevées (CO2, composés organiques volatils totaux, particules fines, etc.). En croissance de 27 % sur le dernier semestre, Adeunis bénéficie du soutien de Bpifrance pour massifier ses capteurs IOT.

La qualité de l’air peut aussi se gérer à la source. À Fontaine, Finoptim (10 salariés, CA 2021 : 1,4 M€) est spécialisée dans les cheminées à foyer ouvert. Elle a notamment conçu un insert qui diminue de 80 % les émissions de particules fines, un produit « made in France » soutenu par l’Ademe. La demande internationale de ses équipements à la fois design, écologiques et à haut rendement s’envole, offrant à l’entreprise de nouvelles perspectives vers l’Italie, l’Allemagne ou encore l’Autriche. Et un nouvel objectif de croissance de l’ordre de 30 % pour 2022.

Une industrie plus vertueuse

Hier coupables désignées de la dégradation de l’atmosphère, les entreprises industrielles déploient aujourd’hui de très importants efforts pour produire toujours plus propre. Notamment dans le secteur de la métallurgie, qui n’en finit pas de moderniser son image. Au Cheylas, Winoa est numéro un mondial dans la production de grenailles abrasives en acier (CA total : 300 M€, 150 personnes dans la vallée du Grésivaudan). Ses petites billes de 0,2 à 15 mm sont notamment utilisées pour le nettoyage des pièces industrielles. « Une alternative écologique au grenaillage par minéraux, moins cher mais non recyclable », explique-t-on à la direction commerciale de l’entreprise. Winoa confirme que sa grenaille d’acier, produite à partir de ferraille et de déchets ménagers, peut être réutilisée des dizaines de fois, avant d’être recyclée pour d’autres usages encore. Le nouveau plan stratégique du groupe, Agenda 2025, s’appuie notamment sur le développement de la durabilité en favorisant l’économie circulaire avec pour ambition de passer à une neutralité carbone. Alors que l’industrie automobile représente un tiers de son marché, l’entreprise craint que l’avènement de la voiture électrique, dont le moteur contient moins de pièces métalliques, freine sa croissance. L’énergie éolienne vient alors à point pour lui ouvrir de nouveaux horizons : « Le grenaillage des mâts est nécessaire pour travailler la rugosité avant de les recouvrir d’un revêtement. »

Présent à Grenoble suite à son rachat d’Eurotungstène en 2017, le groupe international Umicore vise la neutralité carbone d’ici 2035. Le producteur de poudres métalliques pour la fabrication d’outils diamantés et de carbures cémentés avait déjà investi massivement dans l’optimisation de ses process pour limiter les émissions polluantes. Umicore actionne aussi le levier de la valorisation : près de deux tiers des métaux qu’il transforme sont désormais issus de la filière secondaire et notamment du recyclage d’ordinateurs, smartphones et autres équipements. L’usine utilise également des matières premières primaires issues de collectes éthiques et certifiées. Du côté des entreprises de la microélectronique, les ambitions sont aussi à la hauteur de leur leadership mondial. À elle seule, Soitec contribue à 12 des 17 objectifs de développement durable définis par les Nations unies. Soitec (CA 2022 estimé : 837 M€, 1 700 personnes, dont 1 500 en France, Bernin) a notamment obtenu l’approbation de ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement à 1,5 °C par le comité de pilotage de la Science Based Targets initiative (SBTi). Elle devient ainsi la 4e entreprise mondiale du secteur des semi-conducteurs engagée à ce niveau d’exigence maximale. D’ici 2026, Soitec veut réduire ses émissions absolues de GES de plus de 25 % et les émissions directes de ses activités aval (transports, déchets, utilisation de ses produits) de plus de 35 %, par rapport à l’année de référence 2020. L’entreprise marque également sa volonté d’une gestion responsable de l’eau et de la préservation de la biodiversité. Paul Boudre, directeur général de Soitec, comme Pascal Lobry, directeur des ressources humaines et du développement durable, évoquent « l’immense responsabilité » qui incombe à Soitec, eu égard au fait que « 80 % de la population mondiale utilise la technologie Smart Cut » développée par l’entreprise.

Valorisation à tous les étages

Les machines de l’avenir tournent aussi au réemploi. Les fondateurs de Kheoos Market l’ont bien compris, animés par la volonté de donner une seconde vie aux pièces de maintenance qui s’accumulent inutilement dans les entrepôts des usines. L’entreprise offre une alternative aux excédents de stockage en se connectant aux systèmes d’information des entreprises clientes, parmi lesquelles de grands groupes tels qu’EDF ou Schneider Electric. Principe : une plateforme bourrée d’intelligence artificielle identifie les pièces commercialisables et les référence sur une marketplace pour leur revente à d’autres entreprises, aux quatre coins du monde. Près de 60 000 pièces étaient référencées sur sa plateforme fin 2021. Kheoos Market mise également sur la mutualisation en mettant en relation des entreprises aux outils de production similaires pour partager leurs stocks de pièces. Cette championne du BtoB, basée à Moirans, a notamment été labellisée « Entreprise engagée pour la transition écologique » par l’Ademe.

En matière de recyclage, d’ailleurs, chacun fait sa part. Nok Boards, créée en 2017 à Grenoble par deux anciens de Rossignol, conçoit des skateboards à partir de planches usagées ou défectueuses de snow, surf et skate. « Nous sommes dans l’upcycling, c’est-à-dire du recyclage par le haut : on récupère la matière d’équipements non utilisables en l’état pour en faire des produits de qualité supérieure », défendent Vincent Gelin et Adrien Réguis, cofondateurs. Nok Boards a collecté plus de 500 planches en 2021, notamment grâce à des partenariats noués avec Rossignol et Salomon, et nouvellement avec Décathlon et Blue Tomato. L’entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 80 k€ l’an passé, écoule ses produits (fabriqués par un réseau d’entreprises locales) dans une vingtaine de magasins, ainsi que sur la marketplace de Nature & Découvertes, et bien sûr son propre site. Ajoutant une touche de créativité à son métier, Nok Boards se diversifie dans le mobilier et la décoration d’intérieur, en visant l’hébergement de montagne, toujours à partir des mêmes matériaux : carbone, fibre de verre, plastique et époxy. L’art du zéro déchet, Dabba Consigne s’y adonne aussi. La jeune entreprise grenobloise propose un service de location de boîtes en verre consignées pour les commerces de vente à emporter et la livraison de repas. En moins d’une année, Dabba a convaincu plus de 80 restaurants, permettant d’éviter 40 000 emballages en plastique. Grâce à un prix de 60 k€, la lauréate de la Fabrique Aviva 2021 a pu développer une application pour localiser les établissements partenaires et fidéliser les utilisateurs.

© M. Brichet
© M. Brichet

 

De la frugalité à la coopération

Les applications au service de l’écologie fleurissent. Elles placent toutefois l’utilisateur devant un nouveau dilemme : le numérique est responsable aujourd’hui de 4 % des émissions de GES, devant le trafic aérien civil. Le coût environnemental du numérique, le CEA s’y penche, axant ses recherches sur « un numérique frugal et durable ». Alors qu’on estime le nombre d’objets connectés en 2030 dans le monde à quelque 60 milliards, « l’enjeu est de réduire la consommation des composants d’un facteur 100, voire 1 000 d’ici dix ans », estime Stéphane Siebert, directeur de la recherche technologique du CEA, à Grenoble. Au cœur des enjeux de maîtrise des consommations, le numérique frugal fait d’ailleurs l’objet d’un terreau de recherche commun entre le CEA et Atos. Les deux entités ont en effet choisi de rapprocher leurs expertises technologiques et d’ambitions identiques en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Elles veulent aussi aider les territoires urbanisés, cultivés et naturels à mieux suivre leurs émissions, en proposant d’établir des bilans en quasi-temps réel des émissions de GES, sur des échelles tant nationales que régionales.

Il faudra encore beaucoup d’énergie pour dépasser la conscience aiguë de l’urgence écologique et concilier l’action avec les objectifs de rentabilité du monde économique. L’imagination est à l’œuvre au sein de la Convention des entreprises pour le climat (CCC), née des accords de Paris sur le climat. En relais de la Convention citoyenne pour le climat, la CCC vise à diffuser des propositions impactantes destinées à être mises en œuvre dans les entreprises. Un collectif de 150 dirigeants de toute la France a été désigné pour plancher aux côtés d’experts sur les changements à opérer. Les entreprises de la région grenobloise y figurent en bonne place : Poma, Petzl, ARaymond, Radiall, Rossignol, Photoweb, Cetup et Caterpillar notamment. Grenoble École de Management aussi : « Nous sommes engagés depuis 2012 dans la RSE. En 2021, nous sommes aussi devenus la première société à mission parmi les business school françaises », témoigne Vanessa Barbier, chargée de mission au sein de GEM. Une évolution statutaire logique pour l’école grenobloise, à l’origine de la chaire Paix économique, Bien-être au travail et Mindfulness. La chaire édite, aux PUG, la revue Envies de changer ! qui veut aborder autrement la vie en entreprise à travers des témoignages inspirants. Son dernier numéro, paru en novembre dernier, aborde la question de la réinvention de l’entreprise pour préserver la nature. Le philosophe Dominique Bourg y souligne la nécessité d’« aller collectivement vers une civilisation de l’optimum matériel – et non du maximum – et donc vers davantage de coopération ». Un modèle économique juste, inventif et solidaire peut-il naître du défi écologique ?

R. Gonzalez

 

Infos clés

  • 235 000 le bénéfice net de nouveaux emplois prévu par l’Ademe, en France, à l’horizon 2035, grâce à l’économie verte.
  • 2 000 dossiers ont été déposés par des PME entre septembre 2020 et décembre 2021 dans le cadre de l’aide Tremplin pour la transition écologique (plan France Relance).
  • 70 M€ de subventions sur le volet écologique de France Relance ont été obtenues en Auvergne-Rhône-Alpes, pour 508 projets lauréats. Le bilan en Auvergne-Rhône-Alpes représente 20 % du bilan national ADEME France Relance.
  • 1 offre d’emploi sur 6 concerne l’économie verte en 2020, selon Pôle emploi
  • Source : Ademe, 28 septembre 2021 (Source pour les deux derniers chiffres)

A savoir

  • La production totale de véhicules hydrogène à pile combustible est estimée à 2,5 millions d’ici 2030 dans le monde, dont 20 % en poids lourds.

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